Le Lot, navigable sur cette portion, marque la limite Nord de la commune sur 4 km.

Le pont de Boyer, le bac et le franchissement du Lot

Le franchissement des cours d'eaux se faisait généralement par des gués à l'époque gallo-romaine, durant le Moyen-âge et bien après.

Le Lot constituait un obstacle aux relations avec les communes de l’autre rive, obstacle d’autant plus gênant que les moyens de locomotion de l’époque, sommaires et très lents, rendaient long et coûteux le détour par les ponts de Libos ou de Penne/ Saint-Sylvestre.

Lorsqu’un pont ferroviaire est construit sur le Lot, la municipalité de Trémons, soucieuse du bien-être de ses administrés, obtient moyennant redevance à la Compagnie des Chemins de fer d’Orléans que les piétons puissent emprunter la partie du pont de chemin de fer de Boyer laissée libre pour l’installation d’une éventuelle deuxième voie. Notons qu’aujourd’hui encore la commune paie une modique redevance annuelle à Réseau Ferré France pour cette utilisation.

Cet arrangement résolvait en partie le problème de la traversée du Lot par les piétons et les cyclistes, et les anciens racontent que pour les enfants de Moudoulens l’école de Trentels était plus accessible que celle de Trémons.

Le problème de la traversée des marchandises restait entier. Un bac, situé à Lustrac, se justifiait notamment pour  l’approvisionnement en blé du moulin à partir de la rive trémontoise du Lot. Ce bac n’était pas guidé par un câble amarré aux deux rives pour sécuriser la traversée ; il s’agissait, en fait, d’un grand bateau qui remontait le long de la rive de départ et traversait la rivière en biais, poussé par le courant. L’art du pilote consistait à remonter à la bonne distance pour, compte tenu de la force du courant, toucher l’autre rive à hauteur du débarcadère et la présence du barrage du moulin constituait un danger certain. 
 

La cale de Moudoulens

La cale de Moudoulens est dotée d’un plan incliné de mise à l’eau et d’un ponton flottant. Elle permet un accès local au Lot mais aussi de s’intégrer globalement dans la navigation fluviale sur le Lot.

Un sentier sauvage y démarre, longe la rive et permet aux plus aventureux une promenade jusqu’en face du moulin de Lustrac.